L’oeuf, la poule et le lapin. Pâques est une fête chrétienne qui symbolise la résurrection de Jésus-Christ. Quelque chose à voir avec les trois lascars nommés plus haut ? Non. Absolument rien. La piste est une fois de plus à creuser du côté de nos racines païennes.
Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, Pâques, dont la date est variable, intervient plus ou moins au début du printemps. Et les Celtes, qui célébraient chaque saison et demi-saison, avaient une fête du printemps. Elle se nomme Ostara, ce qui se rapproche du mot Easter, Pâques en anglais. Sans surprise, le mot anglais se rapproche du celte. Pas le mot français.
On fête Ostara chaque printemps, le 21 mars. La tradition veut que ce soit une des fêtes les plus brillantes et lumineuses du calendrier celtique. Après tout, c’est bien le retour de la lumière et du jour qui redevient plus long que la nuit suite à cet équinoxe.
Les Egyptiens aussi fêtaient l’arrivée du printemps. Ainsi que les Romains et les Perses. Et tout ce beau monde s’offrait des oeufs au retour de la saison de l’éveil de la nature. Les oeufs, promesse d’avenir. Qu’on les mange ou qu’on les bichonne jusqu’à ce qu’ils donnent des poussins et donc… des poules.
L’oeuf décoré… pragmatique
Les oeufs sont des reflets de l’âme. Ils symbolisent également le renouveau, la fécondité, la création. Des valeurs que les chrétiens veulent aussi donner à la fête de Pâques, d’où l’adoption de cette tradition. D’ailleurs, les grands peuples nommés plus haut les décoraient également.
Les chrétiens se sont mis à les égayer parce que la consommation d’oeufs pendant le Carême, période de 40 jours précédant Pâques, était interdite. Cela dit, les poules continuaient à les pondre. Alors, on les gardait et comme ils n’étaient plus consommables, on les décorait pour les offrir.
Et le lapin de Pâques alors ?
Le lapin de Pâques vient de Grèce. On offrait ce délicat animal, ou son compère sauvage le lièvre, pour déclarer sa flamme. On l’offrait vivant bien entendu. C’est un peu plus d’entretien que les fleurs, toujours périssables. Mais ça tient aussi plus longtemps que les bonbons de Jacques Brel.
Pourquoi un lapin ? Disons que nos amis grecs étaient aussi très pragmatiques. Les lapins ont une vie sexuelle agitée et surtout très prolifique. Le lapin est donc un signe d’abondance, de fécondité. Donc il a été enrôlé pour la même raison que les oeufs.
On a parfois dit que le lapin de Pâques pondait les oeufs. Mais non, il ne faudrait quand même pas exagérer.
Et le chocolat ?!
Sans surprise, celui-ci est apparu quand le cacao est devenu accessible à plus de bourses qu’à celles des seuls nobles ou privilégiés. Cela date donc du 19e siècle. Et l’oeuf, la poule et le lapin ont effectivement fait énormément de petits depuis, même si on les dévore aussi très vite…
Et sinon...
