» En avril, ne te découvre pas d’un fil « , nous dit la sagesse populaire. Et force est de constater qu’autant en mars, nos envies de salades et de fraîcheur se ressentaient à la maison comme au restaurant – si on se base sur les photos vues sur les réseaux sociaux -, autant en ce début avril, un article sur la raclette à la flamme publié la semaine dernière sur notre site n’était pas incongru du tout !
Mais quelles sont donc ces conditions climatiques des plus étranges ? Cela dit, une chanson nous le dit : quelque fois, il neige en avril*. Mais ça fait toujours tout bizarre alors que la plupart des chauffages collectifs sont éteints et surtout, pour nos amis agriculteurs, les bourgeons et les fleurs n’aiment qu’assez modérément le gel.
Après un mois de mars bien trop beau pour être honnête, la » sanction » est bien là. La nature nous avertit : il faut arrêter de faire n’importe quoi avec elle.
Avril, donc, le mois du printemps par excellence, s’annonce plutôt hivernal. Mais est-ce là une raison pour nous laisser abattre ? Bien sûr que non. Même si le contexte n’est pas très favorable en ce moment avec une actualité internationale qui fait galoper la hausse des prix.
Cette saison du printemps – ma préférée – nous réveille. Retournons au marché – si nous l’avions déserté – et retournons du même coup la tendance. En effet, les Français, à cause du confinement, s’étaient massivement tournés vers le bio et les circuits courts. Plus récemment, ils ont repris leurs mauvaises habitudes d’alimentation.
Plus que jamais, nos producteurs locaux ont besoin de nous. Et d’autres ont bien plus besoin que nous des exportations. Alors favorisons-nous en favorisant notre planète et celles et ceux qui ont davantage besoin des produits d’exportation que nous ! Retournons à la ferme, chez le maraîcher, dans nos amaps et coopératives.
Et puis également au restaurant. Après tout, eux aussi ont largement adopté cette habitude au résultat gagnant-gagnant : l’agriculture la plus proche possible, la transparence… et le goût bien entendu. D’ailleurs, la pandémie a eu une vertu (oui, quand même trouver du positif même là où il y en a si peu) : elle a fait le tri.
Seules les tables honnêtes, gustativement et dans la gestion de leurs équipes, continuent à bien vivre. Que le printemps leur soit bénéfique.
Vous savez que la boîte à idées vous attend pour vos suggestions et vos envies ! Et c’est le moment de donner un coup de pouce à votre artisan préféré !
Prenez soin de vous et que le printemps vous mette en joie, en redevenant lui-même. Par exemple. Il nous reste trois ans pour faire la différence, dit le Giec. Alors allons-y, en commençant par nos assiettes.
Flora-Lyse Mbella,
fondatrice
* : « Sometimes it snows in April », chanson signée feu Prince.
On déguste !
