Donc, le couvert, les couverts. La petite note du jour est issue d’un fabuleux ouvrage trop peu (re)connu : la joyeuse Encyclopédie anecdotique de la Gastronomie, signée Michel Ferracci-Porri et Maryline Paoli, paru aux éditions Normant.
« Autrefois lorsqu’on recevait la visite d’un puissant ou qu’on voulait honorer son suzerain, on couvrait toute la tablée dressée, plats, verres, pot à épices, drageoirs afin de lui certifier que le repas qui lui serait servi était bienveillant et qu’il ne serait pas victime d’un empoisonnement.
On disait qu’on ‘servait à couvert’.
Ce n’est que plus tard que l’on parla de couverts pour désigner les éléments posés sur la table. Au début, ce n’était que le couteau qu’on apportait soi-même. Le vin et la boisson n’étaient jamais posés devant les dîneurs, mais servis au fur et à mesure.
L’assiette n’était alors qu’un morceau de pain rassis sur lequel on déposait sa viande ou son mets. Cette pièce de croûte et de mie ferme fut remplacée bientôt par une planche en bois nommée alors ‘tranchoir’.
Plus tard, on utilisa l’écuelle. L’assiette individuelle ne fit son apparition que sous Louis IV. La fourchette ne fut utilisée qu’à partir du XVIe siècle puisque l’on portait sa nourriture à la bouche avec la pointe de son couteau ou avec ses mains. »
Amusant de constater que finalement, les arts de la tables sont une invention assez récente. Qu’en pensez-vous ?
Et sinon...
