L’automne. La saison où la nature nous présente une jolie palette du doré au pourpre, voire au chocolat, pour se préparer à l’hiver. Bien que de nos jours, les saisons ont une fâcheuse tendance à être de moins en moins marquées, il demeure quelques produits incontournables quand les feuilles mortes commencent à se ramasser à la pelle.

Après les vendanges, le vin bourru…

 

Le vin bourru, vous connaissez ? Fort logiquement, il arrive après les vendanges, quand l’automne se montre. Attention pour les systèmes digestifs fragiles, il vaut mieux le déguster assez jeune. Car une fois fermenté, c’est un tout autre délire. On le trouve évidemment dans les régions vinicoles. Il s’agit tout simplement de jus de raisin, de moût plus précisément. C’est un jus de raisin en cours de fermentation alcoolique. Il est donc encore gorgé de sucre. Mais que ce goût si doux quand il est jeune n’induise pas qui le déguste en erreur : il est alcoolisé et en abuser n’est jamais recommandé. Vraiment pas.

vins bourrus automne tasty life magazine

Toute l’Europe du Nord vinicole a ses vins bourrus, en Allemagne, dans les Balkans, etc… Il y a du rouge et du blanc, pas de jaloux. Et évidemment, ces vins d’automne sont troubles. Crédit photo : Natasha Breen/Adobe.

Il porte d’autres noms selon les régions : du bourret dans le Béarn, du vin nouveau ou neuer Susser en Alsace, bernache en Anjou, mais en général, il demeure bourru. Prolongé dans le temps, on l’appelle aussi vin primeur. Et dans le Beaujolais, il porte un nom encore plus célèbre. Avec des arômes de banane, comment l’oublier !

Attention en le transportant à ne pas secouer les bouteilles : la fermentation n’étant pas contrôlée (comme pour un effervescent ou des bières), les bouchons sont ultra-légers. C’est pour cette raison que hors sa région de production on ne trouve que très peu le vin bourru ailleurs. Sous peine d’arriver avec une cargaison éventrée sur la route. Ce qui serait très dommage !

Le vin bourru, très sucré, peut être utilisé en cuisine. Et forcément, il s’arrange parfaitement avec les fruits de saison, comme le coing par exemple, pour des gelées originales. Il apprécie aussi les fromages de cette si belle saison d’automne.

appenzeller automne tasty life magazine

Sculpture sur fromage ! Avec de l’Appenzeller® bien sûr. Et pourquoi pas ?! (à part pour la fondue, de toute évidence). Pour le décor, plutôt que celui de cette conférence de presse, quelques unes de ces si belles feuilles mortes dont l’automne nous gratifie à tous les coups. Crédit photo : Tasty Life Magazine.

Et qui dit vin dit (souvent) fromage

Nous avons testé pour vous un fromage suisse qui lui ira comme un gant : l’Appenzeller®. Encore un fromage suisse. Oui. Mais pas n’importe lequel. Il est corsé, raffiné. Et doux. Si.

C’est donc un fromage au lait de vache. Il fait partie de ces fromages à pâte dure, qui pourraient rappeler le comté. Mais là ou le comté prend cette texture si caractéristique en étant affiné, en perdant son crémeux, l’Appenzeller® le conserve. Il vient des bords du lac de Constance et sa recette a plus de 700 ans !

Ce fromage est réputé le plus corsé de Suisse. Car dans sa recette, on trouve des brossages (tous les fromages sont brossés à un moment ou un autre) avec une saumure à la recette secrète, à base d’ingrédients du cru, comme il se doit. Il en existe différentes sortes adaptées à l’usage qu’on en fait. Il est évidemment partie prenante dans la fameuse fondue, qu’on commence à déguster en automne et tout l’hiver. Mais pas seulement ! Plus ou moins corsé, plus ou moins fleuri, une petite merveille.

Miam !

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