Le régime végétalien, c’est pour beaucoup une philosophie. Pour d’autres, une curiosité. Pour encore d’autres, c’est juste utilitaire pour palier une allergie ou une intolérance, aux oeufs, au lait animal, lactose et ainsi de suite.
C’est une thématique souvent abordée sur Tasty Life Magazine parce que notre politique se veut omnivore, dans le respect de l’environnement. Alors ici, deux ouvrages très différents avaient fait l’objet d’un article grâce à un traitement original de cette cuisine végétalienne. En voici un troisième.
Petit rappel : la cuisine végétalienne n’utilise aucune matière animale. Et cela peut s’avérer compliqué car finalement, même le vin n’est parfois pas exempt de certains produits animaux invisibles. Prudence donc pour les plus orthodoxes.
La cuisine s’affiche toujours plus saine quand on la fait soi-même. Le régime végétalien ne fait pas exception. Aussi, ce genre de livres se multiplie et c’est une excellente nouvelle car la diversité amène toujours du positif.
Un format beau livre pour du végétalien
Oui, c’est un format « beau livre » pour ce livre fait pour durer dans la cuisine. Mais cela ne signifie pas qu’il soit calibré pour 8 ou 10 personnes, format grandes tablées et compagnie. Les deux auteurs, Muriel Widmer et Joel Adank, ont pensé aux foyers d’aujourd’hui. Souvent composés d’une seule personne.
Les deux complices, un couple, adorent manger depuis toujours. Et comme le végétalien a toujours besoin d’être expliqué, on commence par les raisons qui les ont poussés à choisir ce régime alimentaire, de plus en plus répandu.
Ensuite, une élève-médecin se charge de donner dix conseils aux aspirants qui souhaitent sauter le pas. Car oui, manger végétalien ne consiste pas uniquement à se débarrasser des produits animaux.
Ceux-ci contiennent en effet des éléments – vitamines, enzymes, minéraux, etc. – indispensables à nos corps. Sans oublier les protéines, bâtisseurs de nos muscles. Car oui, l’être humain demeure omnivore, il doit se nourrir correctement pour ne pas mettre en danger sa santé.
Après ces espaces pédagogiques indispensables, comment préparer la liste de courses et stocker les aliments. Essentiellement des rappels pour certaines et certains mais utiles. Et puis un point sur la durabilité des végétaux : éviter le gaspillage n’est pas un combat d’arrière-garde.
La pédagogie du végétalien
Suit un joli calendrier des produits de saisons. Il n’est pas exhaustif mais sous nos latitudes tempérées – les auteurs vivent en Suisse alémanique – ces informations s’avèrent toujours précieuses.
Enfin, les aliments « de base » des recettes qui vont suivre sont détaillés, avec force photos pour éviter de confondre les herbes ou les épices par exemple. Le romarin, les persils (plat compris), la menthe, le basilic, la coriandre (attention si vous n’aimez pas), la sauge, le thym frais composent le panier indispensable.
ENFIN, les recettes arrivent. Avec la base, là encore. Les sauces. Car oui, il suffit d’observer la composition de la plupart des sauces dans le commerce. Partout, il y a de l’oeuf, voire de la gélatine, du lait, et ainsi de suite.
Et déjà, on trouve une originalité : non, on n’est pas condamné à utiliser du soja pour faire une mayonnaise végane (qui sont, la plupart du temps, extrêmement décevantes en magasin). Cette fois, et sans huile rajoutée, la mayonnaise se tente avec à sa base la noix de cajou.
Alors effectivement, la noix de cajou, torréfiée ou pas, n’est pas un élément bon marché. Mais son onctuosité est sans pareille une fois imbibée d’eau. Elle vaut largement une crème fraîche quand elle est bien préparée. Et elle est souvent utilisée dans l’ouvrage.
Les repas de la journée détaillés
Le livre se divise ainsi. D’abord, les sauces. Ensuite, le petit-déjeuner. On y retrouve énormément de céréales, qui vont notamment apporter les protéines végétales vitales. La plupart des recettes prend une double page : l’écrit d’un côté et une photo de l’autre.
Les photos, en clair/obscur, apparaissent comme tout à fait réalistes. Et les étapes portent des numéros. Il y en a assez peu, car les auteurs préfèrent la simplicité. Des trucs et astuces accompagnent chaque recette. Comme celle du beurre de cacahuète où on nous recommande d’utiliser un mixeur puissant, bien sec et de lui ménager des pauses, histoire de ne pas faire surchauffer le moteur.
La suite ? Les pains comme cette appétissante brioche suisse, les entrées et amuse-bouche comme ces jolis et originaux rouleaux d’été à la mangue et au chou rouge, des plats principaux comme cet appétissant gratin de pâtes coquillage et enfin les desserts avec par exemple, le splendide gâteau marbré de la couverture.
En tout, on compte 100 recettes facilement adaptables pour plusieurs personnes puisque calculées pour une personne à chaque fois. Tellement pratique.
Végan pour que dalle, Muriel Widmer et Joel Adank (textes et photos), éditions Helvetiq, 29,90 €