Et non, on ne parle pas des bougies du moteur qui s’encrassent mais bien des chandelles, avec une vraie flamme, une vraie mèche et tutti quanti. C’est vrai que la bougie a un charme fou, celui du vintage, du rétro, de la chaleur, d’une certaine idée du « bien chez soi ».

 

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Bon. C’est pour la photo mais ne faites pas ça chez vous, les flammes sont bien trop proches des textiles. Ça risque de mal finir… Crédit photo : Adobe Stock.

 

Et qui est passé par là ? Une certaine épidémie mondiale qui a fait qu’à un moment, nous nous sommes tous retrouvés enfermés chez nous. Et là, badaboum. La consommation, déjà en hausse, a littéralement explosé.

Dès les années 2015, on notait une augmentation de la consommation. Phénomène mondial dû au succès de la fameuse tendance « hygge », ou comment rester chez soi et se faire du bien dans un cocon douillet.

En Europe, sans surprise, les pays du nord sont donc les plus grands consommateurs de bougies. En 2018, chaque Danois s’en procurait en moyenne 5,3kg par an ! Loin derrière, sur la deuxième place du podium arrivent les Lituaniens avec 3,1kg ! Et nous, Français ? Loin loin loin, avec seulement 0,54kg par an (source Eurostat, European Candle Association).

Mais attention, il y a évidemment bougie et bougie. Si les Chinois en sont aujourd’hui les plus grands producteurs, on n’est pas dans le haut de gamme. Bon. Revenons au tout début.

Et la lumière fut… merci la bougie

Le saviez-vous ? Le nom bougie est d’origine arabe et date du XIVe siècle. En gros, c’est un corps gras et une mèche. Voilà la base. Après, la bougie – et ses diverses variations – a éclairé des milliards de gens pendant des milliers d’années.

À l’époque de leur création, au IIIe siècle avant Jésus-Christ, ce principe était respecté. Tige de roseau, simple bâton trempé dans le suif (une graisse animale) et le tour était joué. Au Moyen-Âge, on a remplacé – parfois – le suif par de la cire d’abeille.

Mais ça n’était réservé qu’aux classes supérieures, étant donné le prix de cette cire-là. Et puis comme souvent, des découvertes ont permis une vraie démocratisation. La stéarine, dérivée du suif, et la paraffine, issue du pétrole, sont arrivées et ont révolutionné le marché.

La nature multiple de la bougie

Evidemment, de nos jours et dans nos contrées, la bougie est davantage une fantaisie et un objet de décoration qu’une nécessité. Il en existe évidemment plusieurs sortes. Petit descriptif sommaire.

La bougie pilier est un moulage. On la coule tout simplement dans un moule qu’on ôte ensuite. Cela permet des formes variées. Ces bougies-là sont en quelque sorte auto-suffisantes et ne nécessitent pas de support.

Les bougies votives sont celles qu’on trouve le plus souvent dans les églises. Ces petites lucioles rouges ou bleues. Elles sont également réalisées par moulage mais ont besoin d’un support. Lequel se retrouve souvent être un contenant.

Il existe aussi des bougies dites conteneurs. La cire, quelle que soit sa nature, est directement coulée dans son contenant. Les deux sont indissociables. Donc ledit contenant doit être plutôt esthétique, résister à la chaleur, etc. Le plus souvent, ce sont celles qui sont parfumées.

Enfin, il y a les bougies chauffe-plat. Indispensables quand il s’agit d’illuminer une table ou… tout simplement pour garder un plat au chaud. On les utilise aussi beaucoup dans les diffuseurs de parfum.

Les bougies éclairent, certes. Mais elles sont souvent très symboliques. D’une intimité (le fameux dîner aux chandelles), d’une spiritualité parfois : quelle qu’elle soit, c’est une constante assez remarquable. Mais leur lumière chaude et douce témoigne aussi souvent d’une envie de retour aux sources, d’une envie de se pelotonner avec un bon bouquin/film ou une série et un chocolat/thé/grog bien chaud.

En tout cas, c’est le symbole d’une certaine idée du bien-être chez soi, que la bougie soit parfumée ou pas. Alors, en décembre, LE mois de fêtes et le moins bien doté en lumière naturelle, le marché des bougies explose. Après tout, on peut aussi les offrir.

Alors, tant mieux, le marché de la bougie devient de plus en plus premium. Car oui, si vous en prenez, au hasard, dans une grande enseigne de décoration venue de Scandinavie, certes, elles ne vous coûteront pas grand chose. Mais surtout si vous en voulez des parfumées, on aurait plutôt tendance à vous dire de passer votre chemin : le parfum n’est perceptible que quand elles ne brûlent pas. Ce qui n’est pas spécialement le but, vous en conviendrez.

Nous avons repéré ici et là quelques pépites qui sont sorties du lot ces derniers temps. Car oui, ça fait très longtemps que l’article bougies est programmé. Le tout étant, évidemment, de l’écrire et de le publier. Enfin.

Petite remarque : pour aller sur les sites correspondants, cliquez tout simplement sur les noms des marques en bleu et suivis d’une *. Une nouvelle fenêtre s’ouvrira.

Bougies de Charroux, la bougie d’artisanat

Première marque qui nous a plu : les Bougies de Charroux*. Une entreprise qui fabrique ses bougies à la main en Auvergne, dans le village éponyme. Une maison familiale qui fêtera ses quinze ans en 2022. Des boutiques sont présentes en France, au Québec, en Belgique. Une recette secrète, des produits fabriqués à la main : ça fait rêver.

La production comporte deux labels de qualité : le RAL (label allemand) et la norme IFRA. L’un garantit le brûlage uniforme, sans gaspillage, et il est renouvelé chaque année. La norme IFRA est internationale. Elle concerne le parfum et atteste qu’il est sans danger pour le consommateur. Les bougies de Charroux travaillent avec des parfumeurs de Grasse, LA ville du parfum en France. Les cires sont européennes et les mèches uniquement en coton.

 

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La Vanille Bourbon, tellement délicate, dans son petit pot. Une vraie merveille. Ne vous fiez pas à sa petite taille : elle brillera de longues heures. Crédit photo : les Bougies de Charroux.

 

Oui, on parle de bougies parfumées ici. Et évidemment, les senteurs qui dominent sont gourmandes, dans leurs petits pots. Mais pas seulement, elles sont aussi résineuses (eucalyptus), poudrées (fleur de coton), saisonnières (marron gourmand et douceur de Noël), fleuries, etc… le choix est absolument gigantesque : 110 parfums sont disponibles !

Barbe à Papa et Vanille Bourbon, ce sont les fragrances que nous avons testées pour vous. Et le reproche qui peut parfois intervenir envers des bougies parfumées, c’est celui de la lassitude. Du parfum tellement fort qu’il peut devenir entêtant. C’est fréquent avec des parfums synthétiques. Le naturel change tout. On recommande de ne pas excéder les trois heures de brûlage.

L’impression de douceur est d’autant plus remarquable avec la vanille que depuis des années, on en fait absolument n’importe quoi. Mais cette vanille-là se savoure vraiment. Et avec la barbe à papa, il suffit de fermer les yeux pour se retrouver à la fête foraine. Mais sans forcer, y compris dans les petits espaces. Parce que le parfum, c’est mieux quand il y en a… mais pas trop quand même. Sachez enfin que les pots moyens peuvent brûler jusqu’à 60 heures.

WoodWick, la bougie qui craque

Une marque américaine. Qui fait partie d’une multinationale : Newell Brands, cotée au Nasdaq. Une fois n’est pas coutume puisque les entreprises indépendantes et françaises nous intéressent davantage. Mais le produit présenté par WoodWick* est vraiment très qualitatif. En revanche, prévoyez un grand espace, voire l’extérieur, pour faire brûler ces bougies car leurs parfums, très agréables, sont vraiment très puissants.

Alors, la particularité de ce très bel objet bougie, conteneur comme les précédentes et qui fera un superbe bibelot par la suite avec sa belle forme galbée et son délicat couvercle en bois, est que sa mèche en bois crépite en brûlant. Suffisamment bruyamment pour être remarquée mais également suffisamment discrètement pour ne pas agacer. C’est breveté, c’est le système PlusWick®.

 

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Les différents formats des bougies WoodWick. Toujours dans la même veine très sobre et avec des contenants facilement recyclables. Crédit photo : WoodWick/Yankee Candles.

 

On aime ou on n’aime pas. Mais c’est loin d’être tonitruant donc au pire, on peut écouter un peu de musique ou son podcast préféré en même temps. Ou tout simplement continuer sa discussion.

Ayant entamé les recherches pour cet article il y a très longtemps, les modèles testés sont les nouveautés… estivales ! Mais le Melon & Quartz Rose ne perd rien de son élégance dans le froid. Avec sa bougie pesant 610g, ce « sablier » a vraiment une belle originalité fruitée, douce et gourmande.

L’autre parfum reçu, gelato au piment (glace en italien), est tout aussi élégant. Très atypique, il est à la fois poudré, sucré et fruité, voire poivré. Une vraie complexité qui, encore une fois, s’exprime au mieux dans de grands espaces et même à l’extérieur. Ce qui est possible tout de suite vu la configuration de la bougie : la mèche est vraiment à l’intérieur donc on ne craint pas le vent, même quand elle est neuve.

Les noms des très nombreuses fragrances sont plus ou moins précis et décrivent souvent davantage des ambiances (Douceur de laine, Mimosa en bord de mer, Au coin du feu) que des ingrédients ou parfums précis. Attention cependant : qui dit arômes naturels dit aussi risques allergiques. Il existe également des formes variées pour chaque parfum. Avec beaucoup de sobriété et d’élégance.

Le Beige, la bougie d’art

C’est une toute jeune marque parisienne, créée par deux influenceuses, Chiara Almeida et Amélie Dias, qui fabriquent chaque pièce à la main. Dans la lignée des plus fameuses statues Renaissance des musées parisiens, le Beige* offre des pièces d’un raffinement et d’un sens de l’esthétique aigus. C’est d’ailleurs leur toute première revendication à la lecture de leur dossier de presse… et à la contemplation de leur compte Instagram, épatant.

 

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On vous a dit des bustes. On aurait dû parler de troncs. Les bougies Le Beige se sont fait connaître en premier lieu grâce à ce genre de modèles aux lignes impeccables. Capture d’écran : Le Beige Paris sur Instagram.

 

D’ailleurs, le nom de la marque, le Beige, est tout simplement la couleur de la majorité des immeubles parisiens. Une couleur que les créatrices ressentent « sobre et sensuelle ». Le ton est donné. Contrairement aux deux premières, nous n’avons pas eu de produits de la marque en main.

Sortons un instant de la bougie parfumée pour passer à la bougie purement décorative. Et tout d’abord, admirons ces bustes extraordinaires. De femmes, d’hommes. Chaque forme porte un prénom. Et le processus de fabrication garantit une chose : votre bougie ne sera qu’à vous.

Pourquoi ? Parce que les modèles manufacturés au sens littéral du terme sont constitués de cire de colza, donc 100% végétale, et peuvent, comme toutes les pièces de fabrication manuelle, comporter des « défauts ». Elles sont dites « imparfaites », ce qui les rend encore plus humaines.

De tous ces bustes, notre petit chouchou s’appelle Suzanne. Et côté homme, c’est Gabriel. Les modèles portent aussi des noms de hauts lieux parisiens ou rappelant la ville (Montparnasse, Haussmann, etc.). Elles sont parfois parées d’authentiques feuilles d’or. Elles ont des supports dédiés.

 

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Le nouveau modèle Marie est une pure merveille. En toute subjectivité ! Capture d’écran : Le Beige Paris sur Instagram.

 

Et comme souvent avec le principe de l’entreprise artisanale à l’heure du web, on n’est pas toujours sûr d’avoir la pièce convoitée de suite. Le réassort tant attendu peut avoir un peu de retard. Mais quel plaisir à la fin, d’encourager la créativité, la beauté et l’esprit entrepreneurial de deux jeunes femmes sacrément culottées.

Bubbles and Candles, la bougie funky

Ultime étape de notre petit panel complètement arbitraire, voici la petite dernière des marques : Bubbles and Candles*, bulles et chandelles/bougies. Là encore, nous n’avons pas pu tester en vrai. Mais la démarche de Cathy Dumas est singulière. Suffisamment pour nous intéresser. Et puis elle a 25 ans. Encourager l’ambition des jeunes entrepreneurs, quels que soient leur âge et leur genre, c’est une chose que nous adorons faire.

Sur la boutique en ligne, vous pourrez trouver nombre de senteurs, de modèles, d’univers aussi. Il y a des bougies au look ultra raffiné, d’autres à l’effigie de personnages bien connus de notre enfance. Certaines en trompe l’oeil, d’autres minimalistes.

Les bouteilles contenant les bougies en forme de lait-fraise ou chocolat, sont extrêmement bien vues. Celles qui concernent la méchante reine ou autres animaux fabuleux sont mystérieuses à souhait. La « Netflix et au lit ! » est apparemment en rupture de stock, mais la pop corn, dans la même veine, est prometteuse. La curiosité pourrait même vous pousser à tenter la pizza ou la barbecue, voire la Baume du tigre ! Il existe 70 parfums, on a envie de dire « saveurs ».

 

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Un intrigant parfum que celui-là : panettone, du nom du célèbre pain spécial italien ultra gourmand. À tenter ! Crédit photo : Bubbles and Candles.

 

Là encore, la démarche environnementale est prononcée. Les mèches sont en coton garanti sans plomb. Et la cire est végétale, c’est du soja sans OGM.

Originalité : il est possible d’acquérir une box de saison. Celle du moment comporte une bougie Père Noël (vanille et pin), des bijoux signés Gemmaobijoux* et une bombe de bain à la lavande (les bulles de Bubbles). On peut également choisir le contenu et personnaliser les étiquettes. Y’a plus qu’à essayer.

Cela dit, quelques mises en garde demeurent pour chacun de ces produits. Ne laissez jamais une bougie brûler sans surveillance ou près de matériaux inflammables (et il y en a énormément). Ne dépassez pas les 2-3h maximum de brûlage. Pour celles qui sont en bocaux, les éteindre en remettant en place leurs couvercles est recommandé (pour priver la flamme d’oxygène, un peu moins risqué et plus simple que de souffler). Idéalement, on peut également donner une seconde vie à leurs contenants.

Et n’oubliez pas de remettre en place les mèches au besoin, bien au centre de la bougie. Ce serait dommage de les charcuter pour les rallumer, vous ne croyez pas ?

Et sinon, y'a ça aussi...

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